Le Chef de l’État a mis en avant l’importance des investissements dans les infrastructures, en particulier dans l’accès à l’électricité et à la connectivité numérique. Il a souligné les efforts des Comores en matière d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, pour garantir un accès universel et propre à l’électricité. Dans cette perspective, il a plaidé auprès du Japon pour un soutien accru à la reconstitution du Fonds africain de développement (FAD 17) de la Banque africaine de développement (BAD).
Yokohama, Japon
À l’occasion de la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 9), le Président de l’Union des Comores, Son Excellence Azali Assoumani, a prononcé un discours remarqué, plaçant son pays au cœur des débats sur l’économie, le commerce et l’investissement.
Un Indopacifique de coopération et non de rivalités
Le Chef de l’État comorien a d’emblée souligné l’importance stratégique de la région indopacifique, au carrefour de l’Afrique, de l’Asie et du Moyen-Orient. « Cette zone ne doit pas être un espace de rivalités mais un lieu de vie, de circulation et d’échanges », a-t-il affirmé, appelant à bâtir un Indopacifique fondé sur la paix, la stabilité et la prospérité partagée.
Des réformes engagées pour un climat économique attractif
Revenant sur les ambitions de l’Union des Comores, le Président Azali a insisté sur la nécessité de renforcer l’industrialisation et de soutenir le secteur privé. Il a rappelé les réformes législatives et institutionnelles entreprises par son gouvernement afin d’améliorer le climat des affaires, faciliter l’accès au financement et sécuriser les investissements dans le cadre du Plan Comores Émergent à l’horizon 2030.
Le partenariat public-privé, désormais institutionnalisé, constitue l’un des leviers essentiels pour concrétiser cette ambition.
Les infrastructures et l’énergie au cœur des priorités
Le Chef de l’État a mis en avant l’importance des investissements dans les infrastructures, en particulier dans l’accès à l’électricité et à la connectivité numérique. Il a souligné les efforts des Comores en matière d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, pour garantir un accès universel et propre à l’électricité. Dans cette perspective, il a plaidé auprès du Japon pour un soutien accru à la reconstitution du Fonds africain de développement (FAD 17) de la Banque africaine de développement (BAD).
La ZLECAF et l’expertise japonaise
Fort de son expérience à la tête de l’Union africaine en 2023, Azali Assoumani a rappelé que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) reste une priorité. Selon lui, l’expertise du Japon doit inspirer et accompagner cette dynamique. Il a également salué l’appui de Tokyo à l’intégration de l’Union africaine au G20, concrétisée lors de sa présidence.
L’économie bleue, pilier stratégique des Comores
Au-delà des réformes économiques, le Président a présenté l’économie bleue comme l’un des atouts majeurs de son pays. « Nos vastes ressources maritimes constituent un gisement d’emplois, de richesses et d’innovations », a-t-il expliqué, mettant en avant la pêche durable, le tourisme maritime, les énergies marines renouvelables et la biotechnologie bleue.
La position géographique des Comores, au croisement des grandes routes maritimes, représente un levier stratégique pour attirer des investissements dans les infrastructures portuaires et de pêche.
Une invitation à des partenariats équilibrés
Enfin, le Président Azali Assoumani a insisté sur la nécessité de bâtir des partenariats équilibrés entre l’Afrique et le Japon. « Nous avons besoin de conjuguer nos savoir-faire, nos technologies et nos ressources pour construire des économies résilientes et inclusives », a-t-il plaidé.
Une présence remarquée des Comores
Avec ce discours, l’Union des Comores a affirmé sa volonté d’être un acteur actif et ambitieux au sein de la TICAD 9. En appelant à une coopération renouvelée, à des investissements concrets et à un Indopacifique de paix, le Président Azali a renforcé la place de son pays dans les débats stratégiques liant l’Afrique et le Japon.