Intervenant au Sommet biennal pour une économie mondiale durable, inclusive et résiliante, la Commissaire Générale au Plan, Mme Najda Said Abdallah, a livré un message clair : « Le financement du développement ne peut plus être abordé comme une simple promesse, mais comme une exigence de justice, d’équité et de solidarité. »
L’Union des Comores a réaffirmé avec force sa volonté d’inscrire son économie sur la voie d’une croissance durable et inclusive, mais aussi sa détermination à alerter la communauté internationale sur les défis pressants auxquels font face les pays vulnérables.
D’entrée, Mme Najda Said Abdallah a rappelé que les crises actuelles – conflits meurtriers, changements climatiques et tensions géopolitiques – mettent en péril le multilatéralisme. Elle a lancé un appel solennel pour un cessez-le-feu immédiat et un retour à la diplomatie, insistant sur le fait que « sans paix, il ne peut y avoir ni prospérité partagée, ni avenir durable ».
Petit État insulaire particulièrement exposé aux chocs extérieurs, l’Union des Comores mise sur le Plan Comores Émergent 2030, qui vise à atteindre un taux de croissance annuel de 4,5 % d’ici 2026. Mais, a averti Mme Nadjda Abdallah, cette ambition reste fragile face à la contraction des financements extérieurs et à la réduction de l’aide publique au développement.
Dans son intervention, la Commissaire Générale au Plan a formulé plusieurs recommandations concrètes pour permettre aux pays vulnérables de résister aux crises :
Renforcer la mobilisation des ressources internes afin de réduire la dépendance à l’aide extérieure.
Alléger, voire annuler la dette des pays les plus vulnérables, pour dégager des marges budgétaires.
Recourir à des financements innovants, en particulier la finance climatique, les crédits carbones et les énergies propres.
Diversifier les économies nationales, en valorisant les filières traditionnelles (ylang-ylang, vanille, girofle), l’écotourisme et les secteurs créateurs d’emplois pour la jeunesse.
En conclusion, Mme Najda Said Abdallah a insisté sur la nécessité d’un sursaut collectif pour transformer les engagements en actions tangibles. « C’est dans ce contexte que l’Union des Comores entend mettre en œuvre sa stratégie nationale, avec l’appui de ses partenaires, afin de contribuer à bâtir une économie mondiale véritablement durable, inclusive et résiliente », a-t-elle affirmé.
Avec cette intervention remarquée, l’Union des Comores a rappelé que le défi du financement du développement reste une question vitale, autant pour sa survie nationale que pour la stabilité mondiale.