L’Union Européenne a été reçue à Beit Salam

Publié le 17 Février 2017
L’Union Européenne a été reçue à Beit Salam

Une très forte délégation d’une dizaine de personnes de l‘Union Européenne a été reçue à Beit Salam ce jeudi matin par le Président de la République. Une visite de courtoisie qui marque le démarrage du DIALOGUE POLITIQUE entre l’Etat Comorien et l’Union Européenne, conformément à l’article 8 des Accords de Cotonou.

Une très forte délégation d’une dizaine de personnes  de l‘Union Européenne a été reçue à Beit Salam ce jeudi matin par le Président de la République. Une visite de courtoisie qui marque le démarrage du DIALOGUE POLITIQUE entre l’Etat Comorien et l’Union Européenne, conformément à l’article 8 des Accords de Cotonou.

La partie européenne conduite par Madame l’Ambassadrice Marjaana SALL a reconnu bien volontiers que le Président Azali a eu un très mauvais héritage, qui  l’a obligé à prendre des mesures difficiles tant sur le plan social et politique que sur le plan des finances publiques. L’UE a salué les initiatives du Gouvernement et lui a demandé  de continuer car c’est la seule alternative pour sortir de cette situation financière désastreuse héritée.

L’UE est disposée à soutenir le Gouvernement au sujet des finances publiques, des routes, la justice, l’emploi des jeunes, les énergies renouvelables, entre autres.

Le Président de la République a encore une fois saisi l’occasion pour demander aux partenaires  de bien comprendre qu’il a été élu sur la base d’un programme et que le soutien des partenaires doit s’agencer dans ce contrat social. Le recadrage des projets est une nécessité  et le dialogue est la seule issue.


Le Président de la République a conclu en disant que nous avons été formés dans les Universités européennes où l’on apprend la construction des idées et la manière  de les défendre. Il ne faudrait pas qu’aujourd’hui, on nous reproche de mettre en pratique ce que nous avons appris en Europe. Cela n’aurait pas de sens a dit le Président Azali.

Mais quoi qu’il en soit les Comores et l’Union Européenne des partenaires traditionnels doivent absolument trouver des terrains d’attente en s’inspirant ce principe chinois de gagnant-gagnant !

Le Président s’est dit convaincu  qu’à l’issue du dialogue politique avec le Gouvernement, lorsque chacun aura arrondi  quelque peu les angles, un accord sera trouvé dans l’intérêt de tous.

 

 

 

 

 

 

L’AMBASSADRICE DU ROYAUME DE BELGIQUE A ETE RECUE A BEIT SALAM

L’Ambassadrice du Royaume de Belgique SEM Roxane de Bilderling a été reçue en audience par le Président de la République ce  vendredi matin au Palais Présidentiel de Beit Salam. La diplomate belge a souhaité d’abord adresser ses félicitations au Président Azali pour sa belle victoire des dernières élections présidentielles. Elle s’est félicitée du constat unanime de la communauté internationale de la stabilité retrouvée aux Comores après tant d’années de tumultes.

L’ambassadrice de Belgique a insisté sur le fait que le moment est venu pour les Comores de faire appel à l’investissement privé étranger pour un véritable développement économique.

Les Comores et la Belgique ont des relations amicales de longue date et je suis venue pour qu’ensemble nous ouvrions une nouvelle page de dynamisation de cette coopération bilatérale qui a fait ses preuves. La Belgique a entendu l’appel du Président Azali et son souhait de faire des Comores un pays émergent. Nous sommes prêts à vous accompagner Mr le Président,  a dit l’Ambassadrice du Royaume de Belgique.

Le Président de la République a lui aussi fait un rappel des bonnes relations de coopération entre la Belgique les Comores au lendemain de l’indépendance. C’est dans les moments difficiles qu’on reconnait ses vrais amis. Lorsque nous avons pris notre indépendance, nous n’avions pas les personnes ressources suffisantes pour faire face. Et la Belgique, tout comme le Canada nous ont apporté un concours presque immédiatement, qui reste dans la mémoire collective. Le Président Azali appelle de tous ses vœux cette redynamisation de la coopération belge notamment dans le domaine de l’éducation, de la protection de l’environnement, et de la santé.

Pour ce qui est des investissements, OUI, nous appelons l’investissement privé étranger à venir participer aux défis du décollage économique des Comores. Et nous nous en portons garants, a dit le Président Azali. Nous avons les atouts nécessaires pour entrer dans la compétition dans cette partie du monde, a précisé le Président.

Et encore une fois le Président a saisi l’occasion  pour faire le plaidoyer de sa stratégie sur l’aide publique au développement basée sur le contrat social qu’il a signé avec le peuple comorien. Si les comoriens ne voulaient rien changer, ils auraient voté le pouvoir sortant. Mais en me choisissant, le peuple comorien a choisi la rupture de certaines habitudes et pour une autre manière de gouvernance a dit le Président de la République à son interlocutrice. Aussi sommes-nous obligés de faire un recadrage de certains projets  que nous estimons ne pas répondre entièrement aux aspirations du peuple comorien. Nous voulons l’argent des bailleurs, c’est un fait. Mais pas n’importe comment !