Azali Assoumani à l’ONU : « L’égalité de genre est un levier de paix et de développement »
À l’occasion du 30e anniversaire de la 4e Conférence mondiale sur les femmes, organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de l’Union des Comores, Son Excellence Monsieur Azali Assoumani, a réaffirmé dans son allocution l’engagement de son pays en faveur de la promotion des droits des femmes et de l’égalité de genre.
« Cet anniversaire est l’occasion de dresser un bilan des progrès accomplis depuis la Conférence historique de Pékin en 1995, mais aussi de mettre en lumière les défis persistants », a déclaré le Chef de l’État devant les délégations présentes à New York.
Dans son intervention, le Président a rappelé que l’Union des Comores a ratifié les principaux instruments internationaux de protection des droits des femmes. Sur le plan national, la Constitution de 2018 garantit la protection des femmes contre toute forme de discrimination et de violence.
Azali Assoumani a également mis en avant plusieurs réformes clés, dont la loi de 2017 favorisant la participation des femmes aux fonctions électives et nominatives, l’intégration dans le Code pénal de dispositions renforçant la protection des femmes et des enfants, ainsi que la création d’institutions dédiées, telles que la Commission nationale des droits de l’homme et, plus récemment, en 2024, le Ministère de la Promotion du Genre, de la Solidarité et de l’Information.
Au-delà des textes, des initiatives concrètes soutiennent l’égalité de genre, parmi lesquelles la Politique Nationale d’Égalité de Genre (PNEEG), des mécanismes d’aide aux victimes de violences basées sur le genre, ainsi que des plateformes de femmes entrepreneures et de leaders locales.
Le Président a également souligné la particularité du modèle comorien, marqué par un système social à dominante matriarcale : « Aux Comores, la femme est l’héritière légitime de la maison familiale et des terrains. Elle incarne le respect de la communauté et participe pleinement à la prise des décisions. En cas de divorce, elle a naturellement la garde des enfants et conserve la maison familiale. »
Tout en saluant les avancées réalisées, Azali Assoumani a insisté sur la nécessité d’aller plus loin :
« L’égalité de genre n’est pas seulement une question de droits, elle est aussi un levier de développement durable et de paix sociale », a-t-il affirmé, appelant la communauté internationale à poursuivre son accompagnement.
Le Président comorien a conclu son allocution en exprimant l’espoir que « l’élan de solidarité se traduise en actions concrètes », afin que l’égalité entre les femmes et les hommes devienne une réalité vivante, aux Comores comme dans le reste du monde.